Au volant de l'Opel Ascona 400 Basis Groupe 4 de 1981
Dans les quelques kilomètres partagés avec cette Opel extrêmement rare, la livrée que j'imaginais dans ma tête était claire, tout comme le pilote de qui s'inspirer.
Voici l'Opel Ascona 400 Basis, la base de départ pour pouvoir homologuer les Ascona de Rallye Groupe 4, la voiture avec laquelle Walter Röhrl a triomphé dans le championnat des pilotes en 1982. L'une des Opel les plus désirables jamais construites et l'une de mes préférées de tous les temps.
Extrêmement rare...
Construite au siège Opel de Rüsselsheim, en Allemagne, et finie dans les ateliers Irmscher à Remshalden, cette Ascona a constitué un passeport pour courir, et gagner. Parmi les 400 exemplaires construits pour l'homologation en rallye, il reste très peu de versions "100% route".
Carrosserie tricorps, deux portes, phares additionnels, spoiler et quelques détails racing pour un style typiquement Opel qui, comme pour la Manta, la Commodore ou la Kadett de ces années-là, nous plaît encore énormément.
Opel Ascona 400 Basis (1981), l'arrière
À l'intérieur de cette Ascona, il n'y a que deux détails qui trahissent son caractère de "je vais bientôt remporter le championnat du monde des rallyes". Le premier détail est l'instrumentation, très complète avec tous les indicateurs de température et de pression des liquides, tandis que le deuxième élément est littéralement dans votre main lorsque vous devez démarrer : la magique "première en bas" de la boîte manuelle à 5 rapports signée Getrag.
Opel Ascona 400 Basis (1981), l'intérieur
Opel au TOP en 1964
Saviez-vous que le "centre stylistique d'Opel" est une référence ? Le Studio de Design Opel a récemment célébré ses 60 ans : construit en 1964 toujours à Rüsselsheim, c'était le premier centre de design automobile de son genre en Europe.
Il était le plus grand studio de design appartenant à un constructeur automobile en Europe et a marqué un tournant pour certaines voitures allemandes ; en effet, jusqu'à alors, la plupart des constructeurs automobiles européens confiaient souvent à des spécialistes externes – souvent en Italie – le développement de nouvelles concept cars, mais avec le Design Studio, quelque chose a changé pour toujours.
144 CV qui semblent 280 !
Disons-le franchement : outre la boîte Getrag, c'est aussi le moteur de la Basis qui fournit une excellente base pour les rallyes : 4 cylindres, 2,4 litres de cylindrée mais vous le savez déjà, double arbre à cames en tête 16V, développé avec Cosworth. En version route, on est autour de 144 CV avec un peu plus de 1 000 kg à déplacer, tandis qu'en course, les 280 CV étaient facilement atteignables grâce aussi, pourquoi pas, aux carburateurs à triple corps Weber... qui sonnaient merveilleusement bien !
Opel Ascona 400 Basis (1981)
Ce qui m'a littéralement fait tomber amoureux après quelques secondes du démarrage, c'est évidemment la boîte de vitesses à la course très courte, très précise et rapide dans les changements, qui m'a immédiatement rappelé celle de mon ancienne BMW 320is e30.
Et puis, l'équilibre de la Basis, extraordinaire ! La répartition des poids est excellente et une traction spectaculaire, améliorée lorsque nécessaire par le différentiel autobloquant de série.
And the WINNER is...
L'Opel Ascona 400 Basis est en effet l'un de ces rares cas où une voiture apparemment normale, presque banale, devient un mythe.
Walter Röhrl remporte le championnat du monde sur l'Opel Ascona 400
C'était la "Cendrillon" des rallyes : moins glamour que les italiennes, moins technologique que les allemandes à traction intégrale, mais avec un pilote comme Röhrl, en 1982, elle a écrit une page indélébile dans l'histoire des rallyes, grâce aussi à la victoire au Rallye de Monte-Carlo et au Safari Rally en Côte d'Ivoire, en plus de bonnes performances régulières qui ont fait la différence.
Ces Opel me manquent tellement... et merci à CDE Classic de me l'avoir rappelé !
Galerie: Opel Ascona 400 Basis (1981)
